Qui sommes-nous ?
L'association Senior Actif lutte contre les discriminations à l'embauche des seniors et agit pour la reconnaissance des droits des demandeurs d'emploi proches de la retraite.
Création : 1er juin 2025
Président : Ludovic Loudière
Mail :contact@senior-actif.org
L'âgisme n'est pas une maladresse : c'est un système
Il faut arrêter de faire semblant : l'âgisme en France n'est pas un oubli regrettable, ni un simple stéréotype d'un autre temps. C'est un système de relégation délibéré.
- Un système qui humilie.
- Un système qui précarise.
- Un système qui isole.
- Et plus grave encore : un système qui divise.
Car ce que l'on voit aujourd'hui, c'est une stratégie perverse et dangereuse : celle qui consiste à faire des seniors les boucs émissaires d'un malaise social généralisé.
Si les jeunes galèrent à trouver un emploi, c'est parce que “les vieux restent trop longtemps”.
Si les caisses sont vides, c'est parce que “les retraités coûtent trop cher”.
Si la réforme des retraites est brutale, c'est parce qu'on vit “trop longtemps sans produire”.
📺 Les médias, les institutions, certains responsables politiques encouragent cette fracture générationnelle, en opposant subtilement — ou non — les « actifs » aux « inactifs », les « innovants » aux « dépassés », les « jeunes qui méritent » aux « vieux qui profitent ».
C'est un discours cynique, profondément injuste, et terriblement dangereux.
Qui sont ces “vieux” qu'on pointe du doigt ?
Ce sont nos mères, nos pères, nos voisins, nos collègues. Des travailleurs et travailleuses qui ont contribué toute leur vie, souvent sans reconnaissance, parfois au prix de leur santé. Des citoyens et citoyennes à qui l'on avait promis une retraite juste, et que l'on accuse maintenant d'être un poids.
- On les culpabilise d'être encore là.
- On les ridiculise dans les publicités et les séries.
- On les écarte des entreprises et des institutions.
- On les fait taire, en leur retirant jusqu'à la parole publique.
L'âgisme est la dernière discrimination socialement admise
Vous ne pouvez plus faire une blague raciste : tant mieux.
Vous ne pouvez plus faire une blague sexiste : et c'est juste.
Mais vous pouvez toujours rire d'un “vieux qui ne comprend rien à Internet”, et ça passe.
Dans le monde du travail, l'âgisme est une véritable machine à broyer :
- Les CV des plus de 55 ans sont écartés d'un simple clic.
- Les entretiens d'embauche s'arrêtent avant même d'avoir commencé.
- Les seniors en recherche d'emploi n'ont plus droit à l'espoir, seulement à la survie sociale.
Et l'État, que fait-il ? Il parle d'un “CDI senior” — une rustine hypocrite — pendant qu'il continue
de pousser l'âge de départ à la retraite sans garantir un emploi aux intéressés.
On prolonge les carrières… mais on ferme les portes de l'emploi. C'est une trahison.
Ce que nous dénonçons, c'est une guerre sociale silencieuse
Une guerre qui ne dit pas son nom.
Une guerre où les plus âgés sont peu à peu rayés des radars, des droits, et des regards.
Une guerre orchestrée pour faire oublier les vraies responsabilités du système.
Nous refusons ce jeu de dupes.
Nous refusons que les générations soient dressées les unes contre les autres.
Nous affirmons que la dignité ne se mesure pas à l'âge.
Et qu'une société qui méprise ses anciens est une société qui se prépare à trahir tout le monde, tôt ou tard.
Depuis 2010,forte hausse du nombre de demandeurs d’emploi de 60 ans ou plus
Document France Travail : PORTRAIT STATISTIQUE DU DEMANDEUR D’EMPLOI : 20 ANS D’ÉVOLUTION